Réaliser ses rêves Repensez votre taff au quotidien

J’ai changé de vie. (a.k.a. « une vie simple »)

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Cela fait 1 an que je réfléchis à vous en parler. Mais avant de pouvoir décrire l’existant avec des mots justes, il fallait avoir accumulé un peu de vécu. Cela nécessitait une prise de recul également, pour savoir où l’on se situe, ce qu’il s’est passé, et être en capacité de le décrire.

Aujourd’hui, tout cela me parait + simple, alors c’est le moment. Il me suffit de regarder par dessus mon épaule, et de vous expliquer ce que j’y vois.

J’ai démissionné de mon job en janvier 2022. Beaucoup d’envies ont motivé cela : l’envie de baisser ma charge de travail tout d’abord, et de retrouver un équilibre personnel, physique, psychique. L’envie de faire + de musique aussi. Autour de cela s’est progressivement construit un projet professionnel minimaliste : celui de devenir indépendant.

Je pense que le volet professionnel était le seul aspect dans ma vie à ne pas être passé au tamis de ce courant minimaliste qui me sied et me motive depuis plusieurs années : se concentrer sur peu de choses, faire de l’espace dans sa vie, s’en occuper pleinement.

Alors en Avril 2022, j’ai sauté le pas. J’ai démarré une activité dans le même secteur (le digital), en tant qu’indépendant. Et j’étais loin d’imaginer les impacts que cela aurait sur ma vie.

Les 1ers mois pour se redéfinir

Les 1ers mois ont été l’occasion de me reposer de nombreuses questions, sur ce qu’est le quotidien au travail. En bref, tout ce qu’une entreprise pré-conditionne pour toi, salarié, c’est à toi de le définir en tant qu’indépendant. Tu apportes quoi comme valeur ajoutée? Tu t’appelle comment? Tu te présentes comment? Tu travailles quand? Qu’est ce qui fait que tu arrêtes de travailler? Quelles sont tes valeurs? Quelle est ta motivation? Bref, quelle est ton étoile du nord, et comment décides-tu de la suivre?

J’ai mis quelques semaines, quelques mois à définir tout cela. J’ai testé pas mal de choses, et j’ai découvert au milieu de tout ça un truc qui s’était un peu enseveli en moi : le kiff. Le plaisir de réaliser des choses. Je ne « travaille » plus aujourd’hui, je réalise juste des choses. Et je fais ces choses car elles me plaisent et que j’ai décidé de les faire. Le travail n’est plus le but, ni même un conditionnement. Le travail est -au mieux- la description administrative de mon activité.

Ce kiff est donc devenu mon étoile du nord. Et en regardant cette période avec du recul, je me rends compte que cela a tout changé. Rien d’abrupt, mais par petites touches, par des changements de prismes de vues, des évolutions dans mon quotidien, tout a changé. La révolution, tranquille.

La révolution, tranquille

Alors qu’est ce qui a changé, concrètement ? Dans ma tête, je vois ça comme un soleil au centre (le travail) qui irradie de ses rayons une quantité de petites tâches autour, représentant les actions du quotidien. Il en extermine peu, il en crée peu de nouvelles, mais par contre sa chaleur modifie la teinte de chacune des actions présentes.

Je me suis rendu compte progressivement de multiples changements, au gré des vagues de chaleur :

  • Ancienne vie –> Nouvelle vie
  • Je commence à travailler à heures fixes –> Je démarre quand j’en ai envie
  • Je termine à heure fixe –> Je termine quand j’ai l’impression d’avoir terminé
  • Je rends des comptes à un supérieur –> Je me rends des comptes à moi même
  • Je négocie avec d’autres –> Je ne tergiverse pas, je fais
  • Je fais des réunions –> Plus de réunions
  • Je suis productif –> Je suis ultra-productif
  • Je profite de l’organisation du travail de mon entreprise (et la subit le cas échéant) –> Je me crée un environnement de travail qui me plait
  • Je réalise un suivi pour les autres –> Je crée le suivi dont j’ai besoin
  • Je suis la manière dont mon entreprise se fait payer –> Je suis naturellement la manière dont je me fais payer. J’en suis fier quand cela arrive.
  • Je travaille du bureau –> Je travaille d’où je veux
  • Je travaille chaque jour, même dans les jours ‘sans’ –> Je ne force pas si j’ai des baisses de forme, j’en profite pour faire autre chose, pour aller marcher
  • Je suis énervé intérieurement, contre mon chef, contre des injustices –> Je suis seul responsable, donc je ne perds pas de temps à m’énerver
  • Je suis passif envers mon environnement de travail –> Je fais attention à mon environnement, j’en suis acteur
  • Je me dois d’avoir un niveau d’exigences élevé –> J’ai un niveau d’exigences élevé
  • J’ai trop de travail –> Je choisis la quantité de travail que j’accepte.
  • Les clients sont contents de l’entreprise –> Les clients sont contents de moi, cela me rend utile, et fier.
  • Je suis impliqué dans mon travail, sur les projets qui me plaisent –> Je suis impliqué dans chaque projet, car je les ai choisis
  • Je suis stressé / sous pression car je dois des comptes –> Je suis responsable de mon activité
  • Je suis affecté à des missions –> Je choisis de prendre les projets qui me plaisent
  • etc.

Principalement des changements de prises de vues donc, mais qui impliquent un quotidien bien différent.

Et le minimalisme, dans tout ça ?

Même si ce n’était pas l’objectif premier, une des caractéristiques de mon activité actuelle se trouve être le minimalisme. Je travaille de manière efficace, avec le moins de rouages possibles. Les choses sont simples : un ordi, un téléphone, c’est presque tout. Je n’ai pas de local professionnel, car je ne veux pas m’encombrer. Je préfère travailler dans ma cuisine, mon salon, en terrasse, chez moi ou ailleurs. Choisir chaque jour l’endroit où je poserai mes fesses est une décision très agréable.

Je n’ai pas de collaborateurs. Rien à gérer, à superviser. Mais en contre partie, je me rends compte que j’ai multiplié les échanges avec d’autres indépendants, d’anciens collègues, amis ou partenaires. Je pense avoir un lien social de meilleure qualité aujourd’hui. Car j’ai envie de ces échanges.

Diminuer les rouages permet enfin de créer de l’espace dans son quotidien. De l’espace pour écrire, pour faire de la musique. Niveau travail, cela passe par davantage de réflexion certaines fois (et pas uniquement du temps pour l’action). Du silence. Par le fait de sortir marcher. De découvrir de nouvelles choses.


J’ai changé de travail, en ayant -évidemment- cette volonté que cela améliore ma vie. Mais l’onde s’est révélée beaucoup plus importante que prévue. Le plaisir est là, et un sourire aux lèvres.
Et au delà, je ressens une harmonie grandissante. Comme si chaque action allait dans un sens commun, qui me plait, et me révèle un peu + chaque jour.

commentaires sur “J’ai changé de vie. (a.k.a. « une vie simple »)”

  1. Ça fait plaisir de lire ce changement de vie ! J’aime beaucoup la manière dont tu décris ton travail : « ne plus travailler, mais réaliser des choses! », ça me parle beaucoup ! Et pis aussi le côté « liberté »… pas de réunion inutile, des horaires VRAIMENT flexibles, être son seul juge. Bien sûr, cela amène des challenges différents mais plus aligné avec qui je suis ^^

    Aussi, je suis curieux de savoir si il y a de nouveaux titres de musique qui vont arriver bientôt ? (je l’espère!)

    Amicalement.

    1. Bonjour Pierrick, merci pour ce message. C’est exactement ça, la liberté. Le mot est souvent galvaudé, mais je pense avoir aperçu sa véritable substance ces derniers temps. Liberté ne signifie pas « pouvoir faire n’importe quoi » mais bien « pouvoir faire ce que l’on veut, et l’assumer ». Donc très positif, tout ça.
      Coté musique, j’ai juste évoqué le sujet dans l’article, mais cela arrive sous (très) peu . ☺️

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