Je souhaite partager avec vous cette semaine un article un peu + léger.
Un test inutile…donc indispensable!
Comme vous le savez, j’adore faire des tests, sortir de ma zone de confort. Enfin, « j’adore » est un bien grand mot, mais disons que je comprends à quoi cela sert, ce que cela m’apporte au quotidien. Alors dès que je trouve une piste à explorer, j’y vais. Il s’agit souvent de petites choses, mais qui modifient à leur manières mon quotidien. (vous souhaitez tester? Faites quelque chose d’inconfortable !)
Dans cette veine, je me suis dit que j’allais essayer un truc tout bête ces jours-ci. Quelque chose que je n’avais jamais fait en 34 ans, c’est quand même un signe !
Une chose ridiculement possible : arborer une moustache.
Est ce que je trouve cela cool? Je n’en sais rien.
Est ce que c’est has been? Sûrement un peu.
Mais à partir du moment où j’ai eu l’idée, cela m’a plu instantanément, j’ai eu envie de tester.
L’idée m’est venue l’autre jour à l’aéroport. J’ai croisé une mère de famille qui avait une moustache dessinée au crayon sur son visage. J’ai d’abord cru aux restes d’une soirée arrosée, puis j’ai vu son mari à coté d’elle arborer lui aussi une moustache dessinée, et enfin leur garçon de 4 ans avec lui aussi le même accoutrement. J’ai largement souri en voyant la famille déambuler comme si de rien n’était. J’étais en même temps curieux (qu’est ce qui peut pousser une famille à faire ca…le jour où ils prennent l’avion?) et admiratif (le petit était très fier de sa moustache, et cela donnait à la famille un coté plutôt cool et décalé).
A la question « qu’est ce qui peut pousser à faire ça..?« , j’ai vite trouvé une réponse qui m’a parlé : « …le changement« . Tester de nouvelles choses. Pourquoi? Pourquoi pas!
J’ai donc taillé ma moustache samedi matin. Ok, à la base, je me disais que de faire ce test un week-end aurait moins d’impact. Mais évidemment, cela ne fut pas le cas. J’ai choisi un long week-end tout d’abord, qui m’a amené à avoir pas mal d’interactions, et notamment à rencontrer ma famille comme ma belle famille. Si j’avais voulu faire un test en secret, j’aurai vraiment raté mon but.
Comment s’est passé le test?
- Évidemment, quand je suis sorti de la salle de bain avec ma moustache -je n’avais rien dit à personne-, je pensais que l’évidence allait sauter aux yeux de tous. Je m’attendais à un « noooonnnn! » (pas vraiment à un « c’est joli! »). Mais comme dans le film avec Vincent Lindon (le bien nommé « La moustache » ), il a fallu un peu de temps avant que cela n’arrive. C’est là où j’ai commencé à me rendre compte que j’allais réellement pouvoir passer tout mon week-end avec ce rajout disgracieux. Cela ne saute pas aux yeux, c’est possible de vivre avec.
- Lors de ma 1ère sortie, je guettais les réactions de gens. Je guettais en quelques sortes leurs sourires. Mais en réalité, même s’il y a eu des sourires, je me rends compte que c’est surtout mon regard sur les autres qui avait changé. Je les regardais +. Eux, continuaient leurs affaires.
- C’est étrange de tester quelque chose de nouveau à 34 ans. Quelque chose qui était sous son nez (c’est le cas de le dire) depuis longtemps. J’aurai pu faire ce test il y a 1 an, 5 ans, 10 ans. Mais je ne l’ai jamais fait pourtant. Mes choix sont influencés par le contexte culturel, sans que je m’en rende vraiment compte (je repense à un voyage en Inde, où l’empreinte culturelle est inversée : chaque homme a une moustache. L’exception est de ne pas en avoir. Les héros des films ont des moustaches, ceux qui n’en ont pas sont…les méchants).
- Il y a enfin quelque chose d’étrange à s’enlaidir volontairement (c’était en tout cas ma 1ère réaction), puis à se dire « pourquoi pas en fait« . Je me dis que sur ces petites choses, l’habitude joue un rôle majeur sur notre jugement. Je porterai une moustache depuis 10 ans, cela ne serait pas un sujet de discussion. On va + discuter de la nouveauté que du changement en lui même.
Au final, voici un petit test qui m’a fait sourire, et voir certaines choses différemment.
PS : non, pas de photos, désolé 🙂