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La peur du vide

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N’aie pas peur du vide !

Cela fait plusieurs fois que je croise cet adage dans le milieu professionnel. Au départ, je le prenais comme un encouragement un peu vain, uniquement là pour justifier un élan kamikaze. J’imaginais assez bien la personne a qui on donnait ce conseil, tout en haut d’un pont, face au vide, un élastique attaché aux pieds. Lui aurait été mort de trouille, et une voix derrière lui lui aurait assuré « faut pas avoir peur du vide, hein !« . Bref, je n’y croyais pas trop.
Et puis cette pensée est restée dans un coin de ma tête.
Au cours de différentes situations dernièrement, j’ai repassé ce slogan devant mes yeux, et j’ai enfin compris le bénéfice que l’on pouvait en tirer.
 

Le vide de l’inconnu

Je constate un premier espace de vide, professionnellement : celui de l’inconnu. Quand on ne sait pas encore faire les choses, que l’on ne maitrise pas son périmètre d’actions ,que l’on ne sait pas encore comment (bien) réaliser ce que l’on nous demande. On écoute pas mal de gens nous parler de ce territoire encore vierge, on ne comprend pas encore tout, et surtout, on le définit dans notre tête comme une zone vide immense, car nous n’en savons encore rien.
Le 1er vide est ici. Évidemment, il fait peur. Mais uniquement car les autres ont de l’avance sur nous. Il faut donc prendre un peu de temps et de patience pour arriver à découvrir ce nouveau territoire, travailler sur ce nouveau projet, apprendre. Le vide va alors de transformer en brouillard, pour devenir ensuite de moins en moins épais.
Ce vide là est une chance, car il s’agit d’un apprentissage. C’est justement quand on ne connait pas les choses que l’on peut apporter une 1ere valeur ajoutée. le fameux « oeil neuf » que l’on perd si vite ensuite. Alors oui, on est certainement naïf dans cette 1ere passe. Mais on possède une candeur unique. Soyons-en fiers, nous passerons par ce stade des dizaines de fois encore.
 

Le vide de l’ennui

Puis je constate un second vide possible : celui de l’ennui.
Nous sommes tous aujourd’hui complètement affairés, blindés, surbookés. Nous gérons plusieurs agendas, des priorités, des rappels, des post-its. Nous achetons en masse, téléchargeons, revendons. Nous réalisons aujourd’hui à titre personnel beaucoup + de choses que n’importe quelle grosse société d’il y a 20 ans.
Dans toutes ces réalisations, il est important de vérifier que nous ne cherchons pas simplement à éviter l’ennui. La nature a horreur du vide. Nous aussi. Alors on comble.
C’est en ce sens que le minimalisme peut nous apporter de nouvelles habitudes et une fraicheur dans nos actions. Le travail sur l’organisation personnelle et la productivité également.
Il ne faut pas avoir peur du vide que l’on pourrait créer autour de soi. Le vide n’est qu’une page blanche, et la possibilité de faire ce qui nous tient à cœur. Le chanteur Christophe avait intitulé un de ses morceaux « J’aime l’ennui« , et cela m’avait interloqué à l’époque. Mais aujourd’hui je ne peux qu’acquiescer.
La prochaine fois que vous serez confronté au vide ou à l’ennui, posez-vous la question : avez-vous peur du vide?

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