Pour trouver ce qui rend heureux, au delà de fouiller au fond de nous, une piste légitime consiste à étudier ce que font ‘les autres’, ce qui leur amène du bonheur. Je trouve toujours cela enrichissant d’écouter chaque cas de personne + agée ou expérimentée : ses erreurs, ses pistes, ses convictions, ce qu’elle a appris. Des enseignements inestimables.
Mais il existe également une autre méthode pour avancer : la voie analytique. Des chercheurs de différents pays se sont déjà penchés sur la question du bonheur. Qu’ont-ils trouvé? Que ce soit via des travaux scientifiques, ou statistiques, quelles pistes nous donnent-ils?
J’ai découvert récemment plusieurs études sur ce sujet et les résultats m’ont scotché. Elles ne donnent pas de route toute tracée, mais elles contiennent néanmoins de sacrée pistes, des rappels fermes sur ce qui rend heureux, les fausses routes, et les moments les plus aptes au bonheur.
Ces informations ne sont pas à prendre comme des vérités générales, mais si cela fonctionne comme ca pour d’autres, pourquoi pas vous? Pourquoi pas?
Que nous apprennent les études réalisées sur le bonheur?
– Les facteurs extérieurs
Sommes nous tous aptes au bonheur? Des travaux menés par Ed Diener, président de la Positive Pshychology Association, ont montré que notre aptitude au bonheur provenait à 50% de notre patrimoine génétique (la famille :), à 10% de notre apparence physique (seulement!), et à 40% de notre investissement personnel.
Je trouve cela réellement rassurant : quel que soit le contexte, quels que soient nos problèmes ‘familiaux’, notre capacité au bonheur reste intacte, et dépend de nos actions avant tout. Pas du reste.
– L’âge du bonheur
A quel âge est on le + heureux? Une étude Gallup World Poll faite en 2013 a souhaité faire un lien entre le niveau de bonheur et l’âge, au niveau mondial.
Est on + heureux jeune? vieux? Voici ce que cela donne :
Dans la plupart des pays (à part la Russie!), la courbe prend la forme d’un Smiley, où le bonheur croit avec l’âge. Cela peut évidemment s’expliquer par différents évènements: la retraite, la maturité, les enfants qui deviennent autonomes, etc.
Personnellement, je me dis juste que je suis dans le creux de la courbe..et pourtant cela va bien..vivement la suite 🙂
Source de l’étude
– Qu’est ce qui rend heureux?
L’étude Gallup World Poll, menée par Carol Graham a ensuite étudié les gens se déclarant heureux afin de déceler si des facteurs spécifiques étaient en ’cause’. Ils ont distingué différents facteurs socio-démographiques que l’on retrouve souvent chez les gens heureux.
Au delà des besoins fondamentaux (avoir un toit, de quoi se nourrir), il semble + facile d’être heureux si :
- vous êtes une femme : les femmes sont communément plus heureuses que les hommes
- vous êtes marié(e), ou union libre, bref que vous vivez à 2
- que vous avez fait des études
- vous faites du bénévolat
- si vous travaillez à temps partiel (par choix)
- ou si vous travaillez en indépendant
Évidemment, si vous cumulez tout : good job 🙂 !
Au contraire, certains facteurs semblent compromettre le bonheur (de manière statistique du moins). Il s’agit des éléments suivants :
- si vous vivez en ville
- si vous accordez de l’importance à la religion
- si vous êtes au chômage (…)
- si vous avez des enfants dans votre maison (là, j’en suis moins sur…)
– L’argent et le bonheur
Enfin, une autre étude américaine de l’université de Princeton a analysé le lien entre nos revenus et le niveau de bonheur. Même si -comme on peut s’en douter- le niveau de bonheur croit au début en fonction du revenu, ce n’est pas toujours vrai.
L’étude montre qu’au bout d’un moment (estimé à 75 000 dollars / an), le niveau de bonheur n’est plus affecté par les revenus. En bref, que l’on gagne 75000 dollars ou 3 millions dans l’année, on sera aussi heureux. Mais pas plus.
Il est intéressant de voir que nos revenus ne sont donc pas proportionnellement liés au bonheur. Heureusement, et c’est bon de le rappeler. Oui il faut gagner de l’argent. Mais au delà d’un certain montant, le bonheur n’est plus en jeu.
Source de l’étude