Mieux s'entendre avec les autres

Appelez une vieille connaissance

[Cet article a été lu par 944 internautes depuis sa mise en ligne. Merci d'être là.]

Bizarrement, ma plus grande introspection cette semaine s’est déroulée…dans une boulangerie. On ne choisit pas.
Un midi, en faisant la queue dans une boulangerie, j’ai croisé un ancien collègue de travail perdu de vue depuis quelques temps. On a décidé spontanément de manger ensemble, pour discuter un peu. Cela me faisait plaisir.
Au delà de quelques banalités, une phrase en amenant une autre, nous avons échangé tous deux une synthèse de ce que furent nos 2 dernières années de vie chacun de son coté. Niveau familial, niveau professionnel. Nos sentiments.
Je n’ai pas eu à chercher, les phrases se sont déroulées toutes seules dans ma tête. Il connaissait bien la situation initiale (celle d’il y a 2 ans), alors je n’ai eu qu’à dérouler le temps et les évènements. Il n’y avait aucun enjeu, aucune volonté de travestir la réalité : je racontais les éléments factuellement, sans les positiver particulièrement. Il en a fait de même je pense.
Puis le repas se termine.
Je reste dans cette boulangerie, et je repense alors au portrait que je venais de dresser. Comme si j’avais été spectateur de ma propre histoire. J’avais facilement synthétisé 2 ans en 10 mn. Je me suis alors rendu compte que j’avais appuyé sur certains évènements, alors que j’en avais totalement oublié d’autres.
Je pense que l’on m’aurait demandé de formaliser 10 ans en quelques lignes, j’aurai agi différemment. J’aurai sûrement cherché à rendre les éléments du récit + logiques, à mieux peser les éléments pro et perso, à donner une forme à mon récit, à englober le tout dans un objectif final. Mais là, non. C’était brut, et j’étais surpris du discours qui venait de sortir de ma bouche.
Je me suis dit alors qu’il s’agissait d’un bon exercice.
Que s’est il passé dans votre vie ces 6, 12 ou 24 derniers mois ? Il y a ceux qui ont un « rien… » au bord des lèvres (même si je ne vous crois pas, cela serait trop facile), comme il y a ceux qui sont prêts à dérouler le film de leur vie, bien organisé.
Je me dis que la meilleure introspection, la plus honnête, reste sûrement de raconter tout cela à une vieille connaissance. De reprendre contact, et d’échanger nos bouts de vie, bruts. Cela pousse à résumer la situation, sans chichi, de manière factuelle. Puis d’en prendre note. Est ce que j’avance vers mon objectif?  A quoi j’ai passé ce laps de ma vie au final? Ce sont des choses que l’on oublie facilement au quotidien. La direction de nos vies. Ce qui a changé, ce qui avance progressivement. L’important n’est pas de réaliser pleins de choses, mais bien de faire des choses qui nous plaisent.
Alors profitez-en pour appeler une vieille connaissance. Prenez votre téléphone, vous vous étiez surement juré de le faire (c’est dans votre todo ?), et profitez-en pour en apprendre + sur 2 vies : la sienne…et la vôtre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.