J’ai (enfin) pris le temps de regarder la conférence qu’a donné Rémi Guyot fin 2019, sur le thème de la simplicité. Ou plutôt du combat perpétuel menant à celle-ci, la conférence étant intitulée : « Combattre la complexité ».
Même si la conférence s’est déroulée dans un contexte professionnel (Rémi travaille chez BlablaCar), et que ses exemples concrets sont liés à la simplification d’une app, ce que j’aime réellement dans son discours est que l’ensemble des méthodes & des principes présentés sont également valables pour notre vie personnelle.
Il le propose d’ailleurs lui même en fin de discours : si nous reconnaissons les vertus de la simplification, alors cela ne pourra être que bénéfique dans notre vie personnelle.
Pourquoi combattre la complexité ?
Il s’agit d’un thème que je chéris depuis plusieurs années, celui de la simplification, et sur lequel j’ai déjà écrit ici sur le site, là aussi, ou même ici.
Notre environnement (société / travail / famille / amis / media / etc. ) nous amène naturellement, progressivement, à définir toujours plus d’actions à réaliser, d’informations à collecter, d’objets à engranger, de relations à gérer, d’objectifs à définir. Le processus de simplification est donc une réponse logique, consciente à cette progression constante & involontaire…jusqu’à ce qu’on l’identifie. Je pense d’ailleurs (et Rémi utilise ce même mot dans sa conférence) qu’il s’agit d’un combat à mener, un combat bénéfique pour chacun d’entre nous : combattre la complexité, la lourdeur, le volume, c’est refuser ce mouvement perpétuel qui nous est imposé, ou qui se dresse progressivement devant nous sans que l’on s’en rende vraiment compte. Si vous avez trop de poids sur le dos, ou simplement une envie d’y avoir + clair, alors ce sont peut être des indices.
Que peut-on attendre de la simplification ?
Simplifier au contraire, c’est retirer le superflu. Faire disparaitre tout ce qui compte moins -et qui ne compte pas réellement au final-. Le bruit.
C’est laisser ainsi apparaitre l’essentiel. L’essentiel des actions, celles qui vont avoir le + d’impacts. L’essentiel des relations, celles qui comptent réellement pour nous. Avoir le temps d’en prendre soin. L’essentiel des objets, ceux qui nous servent. C’est privilégier la qualité, et délaisser la quantité proposée.
La meilleure précision à mes yeux sur ce sujet est celle du chorégraphe Maurice Béjart, qui parle en ces mots de :
« choisir perpétuellement l’essentiel : c’est en ne gardant que l’essentiel et le nécessaire que l’on trouve tout à coup les forces de la vitalité et de la vérité ».
Maurice Béjart, 1969.
Je vous conseille vivement cette conférence. Pour la personne, pour son discours, et pour la réflexion que cela pourra amener en vous :
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