« Nous prenons nos distances
et nous nous bradons parce que les gens nous déçoivent » (S.Godin)
Lorsque l’on cherche à résoudre les conflits et incompréhensions autour de nous, il est commun d’essayer de trouver l’origine du problème. Et dans cette quête, une idée revient souvient : « qu’est ce que je suis censé attendre de cette personne ? »
Que ce soit au travail, ou dans notre vie personnelle, l’idée que les autres nous soient redevables de quelque chose est la source de nombreux problèmes.
Pire que cela, penser que les autres nous sont redevables est une pensée toxique.
« Avec tout ce que j’ai fait pour lui… »
« Il n’a rien fait en retour? »
« Je demandais pas grand chose… »
« J’attendais juste un retour de sa part. »
Toutes ces phrases mettent en avant la même réaction : nous faisons dépendre notre action du geste de quelqu’un d’autre. Quelqu’un que l’on ne maitrise pas.
Et qui nous décevra, tôt ou tard, consciemment ou non. Pas parce qu’il ne sera pas fiable, mais principalement car sa manière de réagir sera différente de celle que nous avions en tête.
Et cela sera source de frustration, ou d’altercations.
Je pense qu’il faut être clair sur ce sujet : Personne ne nous doit rien.
[tweetthis hidden_hashtags= »#principes #bonheur »] »Personne ne nous doit rien ».[/tweetthis]
N’anticipons pas les réactions des gens en face de nous.
D’une part, car il est impossible de prédire s’ils sont dans le même état d’esprit que nous, s’ils ont les même références, la même compréhension des évènements, les même envies. Avec du recul, cela parait même démesuré (vaniteux?) de faire dépendre nos actions de la réaction de quelqu’un d’autre.
D’autre part, car il est plus facile de renverser la tendance…et si c’était à nous d’apporter quelque chose? Et si au lieu de quémander une réaction, nous proposions quelque chose de nouveau?
Nous sommes 100% acteurs de nos mouvements, autant nous baser la dessus pour faire avancer la machine.
Apporter quelque chose de nouveau, c’est de l’art
J’aime comparer nos actions à celles d’un artiste, testant son art. A nous de trouver le moyen d’apporter le plus de valeur ajouté, d’apporter un regard différent. Bref, à nous d’apporter quelque chose au monde. Et ce, quel que soit sa réaction.
Il y a quelque chose de vraiment valorisant dans cette démarche. Quelle que soit la question, quelle que soit la problématique, je vous conseille de vous prendre au jeu, et d’essayer de vous positionner en apporteur de solution, pas en problème. Proposons notre art, et limitons au maximum les attentes. Il s’agit, je pense, du meilleur moyen d’avancer, et de limiter les frustrations.
On ne vous doit rien. Pas même de mercis. La réaction peut venir, mais ce ne doit pas être une attente.
L’artiste qui attend des applaudissements en retour, va faire évoluer sa manière de jouer, son répertoire. Il va faire dévier son art. Nous en sommes au même point.