« You’re never too grown up to miss and hug » – Drake
(On est jamais trop vieux pour sentir le manque, ou s’embrasser)
Il est facile de souffler quand il s’agit de traditions, de fêter encore les mêmes choses, de trouver des cadeaux, de prendre part à ces moments figés. On aimerait certaines fois changer les habitudes, innover, se passer des moments désagréables, remettre en cause ce qui ne nous plait pas. Bref, faire autrement.
Si tous ces moments ne laissent pas de place au libre arbitre, alors autant s’en passer.
Et puis le temps passe.
Et c’est quand tout cela commence à s’effilocher que l’on se rend compte combien ces moments nous ont construits en réalité. Qu’ils font partie de nous. Ce ne sont pas des gestes automatisés, mais bel et bien un rituel qui nous montre les valeurs et nous forme.
Qu’une grande partie de sa beauté réside aussi dans sa rigidité. Cela fait partie du jeu.
On se surprend alors à chercher ces moments, à les apprécier. Maintenant que l’on ne passe plus son temps à remettre en cause les choses, on ressent la liberté de les apprécier. De les vivre simplement.
Alors cela me fait sourire. Comme je peux sourire à ces instants où je suis dépassé par mes enfants qui crient en même temps et me sollicitent. Ce n’est pas une épreuve, mais une chance. Autant s’en rendre compte tant que la pelote est encore là.