J’entends par là, on vous apprécie ? On aime travailler avec vous, ou simplement être avec vous ? C’est agréable pour les autres ?
On a beau tenté d’être le meilleur du monde, si on est seul à le penser, cela n’a pas beaucoup d’intérêt. On a besoin du soutien des autres, et on a besoin d’emporter les autres avec nous, de les intéresser à nos projets. D’avancer ensemble.
Les leaders charismatiques sont avant tout des leaders. On ne sait pas s’ils sont bons ou mauvais. On s’en fiche d’une certaine manière. Mais ils ont la faculté de propager leur version de l’histoire et de mener les foules. C’est ça qui est déterminant chez eux.
L’idée à ce stade n’est pas de vous expliquer en 2 lignes « comment devenir charismatique », cela n’aurait pas de sens (et faudrait qu’on me l’explique avant tout :). Mais en lisant l’oeuvre de Guy Kawasaki (ancien digital evengelist chez Apple), quelques principes de base semblent réellement importants si l’on souhaite « créer l’enchantement » chez les autres.
Réfléchissez, vous avez tous un exemple de ce genre de personne autour de vous. Une personne « qui en jette », pas par frime, juste parce qu’elle donne envie de passer du temps avec elle. On l’aime bien, sans forcément la connaitre. On aime la côtoyer. C’est limite chimique 🙂
G.Kawasaki identifie certains principes de bases, très simples sur le papier, et pourtant qui peuvent faire l’objet de longues séances de mises en pratique. Voici en synthèse les 4 premières briques :
- Adoptez le vrai sourire
Souriez aux gens que vous côtoyez. Le vrai sourire. Pas forcément « celui avec les dents » comme j’ai pu longtemps le penser, mais celui des pattes-d’oie. Regardez une photo de Clooney, regardez autour de ses yeux, vous comprendrez.
Qu’est ce que cela coute? rien. Qu’est ce que cela procure? Des sourires en retour, et la fin des sourires forcés.
Offrez un sourire forcé, et vous obtiendrez en retour des sources forcés. On en voit à la pelle.
- Habillez vous comme les autres
Il n’y a pas 36 manières de s’habiller en entreprise. Soit on s’habille comme les autres, soit moins bien (message envoyé : je m’en fiche), soit mieux (message envoyé : je suis supérieur). L’idée n’est pas d’envoyer un message particulier, ce n’est pas un terrain d’affirmation, juste un moyen de se sentir bien avec les autres. Sur un pied d’égalité.
Évidemment, dans certains cas, il est de bon ton de marquer sa différence (métiers graphiques, innovants, etc), mais cela reste spécifique. Pensez au message envoyé, et vérifiez si cela vaut le coup.
- La poignée de main du pro
Symbole du 1er contact, simple d’apparence, il y a pourtant beaucoup de mauvaises choses à faire sur le sujet. Analysez celles autour de vous (la vôtre?). Que faut il faire?
– A bonne distance de l’autre personne (pas trop près pour ne pas envahir, pas trop loin non plus)
– une poignée ferme, bien coordonnée avec le sourire patte d’oie et le langage de rigueur
– En gardant le contact visuel pendant toute la durée de la poignée de main
Serrez la main trop rapidement, et cela devient une formalité d’usage. Si au contraire vous arrivez à vous concentrer (main, yeux, corps) vers la personne, elle sentira l’intérêt que vous lui portez.
L’intérêt n’est pas de robotiser ce moment, mais justement de prendre en considération sa vocation véritable : dédier un moment court et privilégié.
- Acceptez les autres
Si vous souhaitez que les gens vous acceptent, vous avez besoin de les acceptez vous aussi. Si vous ne les appréciez pas, il y a peu de chances pour qu’ils vous apprécient. Même si cela semble se révéler difficile pour certaines personnes avec qui vous avez des différents, gardez bien en tête les éléments suivants :
- Les personnes ne sont pas binaires
Les gens ne sont pas intelligents ou stupides. Bons ou mauvais. Nous avons tous des forces et des faiblesses. Des priorités, des jugements. Nous sommes faits de la somme de tout cela. 1 action isolée ne nous caractérisera jamais totalement. Essayons d’en découvrir plus.
- Il y a + d’éléments qui nous rassemblent que d’éléments qui nous séparent.
Qui que l’on soit. Il y a de grandes chances que nous ayons bon nombre des valeurs communes. Que nous souhaitions vivre au calme, avec assez d’argent, assez de temps. Avoir des enfants peut être. Une discorde ne retire rien à cela. A 95%, nous sommes les même. Regardons un peu cette partie là, elle nous poussera à mieux comprendre les autres.
Ces 4 1eres briques sont basiques. Et pourtant, je pense que l’on pourrait passer 1 année entière à les travailler. Elles me semblent un bon début à cette possibilité « d’enchanter » les autres. A mieux être, et travailler avec eux. A garder en tête, et à tester.
Bonjour, Max
Je trouve vos articles très intéressants et ai souvent la sensation d’être très alignée avec les idées que vous véhiculez……
Je me permets toutefois de revenir sur le paragraphe « habillez-vous comme les autres ».
Cette idée me donne matière à réflexion …..se sentira t’on réellement heureux, bien dans sa peau, en phase avec son soi profond en s’habillant finalement pour faire plaisir aux autres, sans forcément se faire plaisir à soi même? Simplement pour renvoyer à l’autre sa propre image ?…qu’en est il de ce que nous sommes vraiment, notre vraie nature, celle qui nous définit réellement, sans faux semblant, sans tenter de se calquer aux autres même si cela ne nous correspond en aucun point …..? Qu’en est il de notre identité? doit-on la passer sous slience pour être bien vu des autres? est-ce vraiment en renvoyant une fausse image à notre entourage que nous nous ferons plus aimer ? comme on dit, « chassez le naturel, il revient au galop »….je pense, en effet, que tout ce qui n’est pas naturel, ne résiste pas au temps….et que tôt ou tard, les faux masques dont nous habillons nos visages tombent pour laisser ressortir l’être véritable qui nous habite…….et c’est justement à ce moment de vérité, que nous risquons de décevoir le plus ceux que nous cotoyons….
Hello Suzelle, bonne question!
Je pense que la manière de s’habiller ne doit pas être un problème. Cela ne signifie pas qu’il faut refouler nos envies profondes, mais simplement qu’il ne s’agit pas selon moi, dans la plupart des cas, d’un combat utile. L’intérêt d’un job se trouve dans l’action en elle même, pas dans notre apparence. Si nous avons des problèmes au travail (ou si nous jugeons que nous avons un travail à faire pour améliorer l’ambiance), l’habillement n’est pas la clé, il faut la chercher autre part.
Évidemment, dans quelques cas, le look fait partie intégrante du job. Mais c’est une part minime.
Et si ‘envies profondes’ il y a …c’est que nous nous sommes surement trompé de job ! Quelqu’un disait : « il faut se méfier des jobs qui nous obligent à modifier nos tenues habituelles ». Je suis complètement en phase avec ca.