J’aimerai partager avec vous aujourd’hui un moment un peu spécial, survenu la semaine dernière. 2 moments même.
D’un coup, en un instant précis et sans que je m’y attende, je me suis surpris à me sentir…serein. Je veux dire, totalement serein. Et plus je prenais conscience de cela, + ce moment paraissait particulier et bénéfique.
Que s’est il passé réellement?
En éprouvant cette sensation, plusieurs pensées sont arrivées dans ma tête : cela est donc si rare que tu ne le remarques? Pourquoi ce moment en particulier ?
Alors j’ai noté mes pensées du moment. Comme si cette description brute allait pouvoir m’apporter quelques clés de compréhension.
Voici ce que j’ai noté :
- L’heure du déjeuner. Une pause.
- J’ai tant parlé ce matin que j’ai envie de calme
- J’ai tant piétiné ce matin que j’ai juste envie d’être assis
(Je venais de donner une nouvelle matinée de cours, et j’allais enchainer avec une après midi dense)
- Je mange en terrasse. Des aliments simples, que je n’aimais pas pour la plupart il y a encore quelques semaines, et quelques mois. Je les découvre, alors ils me donnent envie.
- Le soleil sur le visage. Le rayonnement de novembre, une journée froide mais belle. En cet instant, il ne semble briller que pour me contenter.
- Du calme, un grand calme. Pas une voiture, juste des piétons autour de moi. J’entends des bribes de conversations aux alentours. Cela me plait, je les écoute en partie. Spectateur lointain.
- Rien de passionnant. Rien de + à lire, rien de + pour détourner mon attention. Je suis déjà ‘plein’ de mon activité présente.
- 2 citations me trottent en tête. Une en particulier : « que peut désirer de plus le cœur d’un homme ? » et la sensation de tout ce passage incroyable* d’un récit de Tolstoi.
Une situation on ne peut plus ordinaire. Et pourtant, tout concordait pour me dire qu’il s’agissait d’un moment unique, harmonieux.
J’ai adoré cette sensation.
C’est donc si rare?
Plus tard dans la journée, l’effet « bénéfique » m’a fait me poser des questions : cette sérénité serait donc si rare dans ma vie? Et la ressentir seul de surcroit?
La vérité s’est vite imposée. Ma vie est mouvementée et bruyante (kids..). Elle est harmonieuse, mais le bruit ambiant m’empêche de m’en rendre compte. Et cet instant déconnecté m’a permis d’en reprendre conscience.
Et l’autre moment me direz-vous?
En fin de journée, je quittais la formation, je prenais la voiture. Une nouvelle sensation, intimement connectée à la 1ere. Un moment de plénitude cette fois-ci. L’impression d’avoir été utile*. Et une bonne fin de journée à venir.
*Le passage complet du « bonheur conjugal » de Tolstoi :
» J’ai vécu tant de choses et je crois avoir trouvé, à l’heure qu’il est, le secret de mon bonheur…
Une vie tranquille et retirée du monde à la campagne, avec la possibilité de me rendre utile pour les gens auxquels il est facile de venir en aide et qui n’ont jamais été habitué à en recevoir. Et le travail, qui, espérons-le peut avoir son utilité ; puis le repos, la nature, les livres, la musique, l’amour de son prochain, telle est ma conception du bonheur. Et enfin plus que tout le reste, toi pour compagne, et des enfants peut être : que peut désirer de plus le cœur d’un homme ? «